Nous avons raconté des histoires à propos des cadeaux pourris de notre vie. À quelle occasion les a-t-on reçus? Dans quelles circonstances? Quelles ont été nos réactions? Nous avons préparé ensemble des idées de cadeaux pourris à offrir à nos camarades.
Attention: lorsqu'on reçoit un cadeau pourri, il faut prévoir sa réaction! Pour ce faire, nous avons découvert quelques vidéos à propos des réactions face aux cadeaux pourris.
Nous avons sondé les mystères des sacs de garçons et des filles de la classe. En réalité, notre sac parle beaucoup de nous, et pas seulement de notre quotidien. Notre sac parle de notre présent, de notre passé et aussi de notre avenir, de nos rêves, de nos peurs et de nos passions, de nos manies, de nos envies et de nos amours.
Nous avons partagé avec beaucoup d'humour et de tendresse cette parcelle très privée de notre vie, le contenu de nos sacs. Les histoires et les anecdotes se sont succédées, ainsi que les fous rires.
En accompagnement, des vidéos pour s'exercer dans les stratégies de compréhension orale et des chansons d'Alyzée et de Camille.
Nous avons réféchi à propos de la conception de l'amour au XIXe siècle, puis à propos de celle du XXIe siècle. D'après Lourdes, Ana Azcona et Alberto, au XIXe siècle, l'être aimé étant idéalisé, inaccéssible et mystérieux, l'idée de l'amour représentait une construction mentale faite de souffrance et de désir. Les difficultés, les épreuves, les obstacles à surmonter augmentaient donc la qualité de cet amour et ravivaient le feu de la passion. La sensualité était nourrie de ce "goût du drame", du sens tragique de la vie, du besoin de souffrir pour mieux profiter du plaisir une fois retrouvé l'être aimé.
Rosa, Raúl ont trouvé que l'idée d'éternité était reliée à celle de l'amour au XIXe. L'amour allongeait nos vies jusqu'à la mort et pouvait même être infini, éternel, survivre à la mort. La souffrance, les empêchements sociaux, familiaux ou culturels ne faisaient qu'en raviver la flamme.
Isabel, Lorena, Ana Padilla ont trouvé que, de nos jours, au XXIe siècle, l'amour est écrasé par le sens du pratique. Le pragmatisme, le besoin de facilité de nos jours, liés à nos habitudes de consommation et de satisfaction immédiates provoquent le fait que l'on ne profite pas assez du sentiment, du plaisir, de la sensualité. "On veut tout, tout de suite", exclame Isabelle, "Et ça, autant les hommes que les femmes". À cela on ajoute l'importance des réseaux sociaux dans le quotidien des hommes et des femmes d'aujourd'hui, qui rendent les rencontres et les liaisons plus légères et superficielles, plus faciles aussi. Rapidité, facilité, et sens pratique, ce sont les mots qui pourraient le mieux caractériser les rencontres amoureuses au XXIe siècle, d'après Daphne et Lydia.
Des rencontres multiples, fáciles et directes partout dans le monde... à nous d'avaler à la fin ce drôle d'arrière-goût amer et solitaire.
Bref, l'amour n'a jamais été facile!
Pour travailler ces idées, nous avons utilisé les paroles de l'aria "L'amour est un oiseau rebelle", de l'opéra Carmen, de Georges Bizet, en tant que point de départ.
L'amour est un oiseau rebelle - Opéra Carmen - Georges Bizet
L'amour est un oiseau
rebelle
Que nul ne peut
apprivoiser
Et c'est bien en vain
qu'on l'appelle
S'il lui convient de refuser
Rien n'y fait, menace ou
prière
L'un parle bien, l'autre
se tait
Et c'est l'autre que je
préfère
Il n'a rien dit, mais il me plaît
L'amour (× 4)
L'amour est enfant de
bohème
Il n'a jamais, jamais,
connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je
t'aime
Et si je t'aime, prends
garde à toi
Prends garde à toi
Si tu ne m'aimes pas, si
tu ne m'aimes pas, je t'aime
Prends garde à toi
Mais si je t'aime, si je t'aime, prends
garde à toi
L'amour est enfant de
bohème
Il n'a jamais jamais
connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je
t'aime
Et si je t'aime, prends
garde à toi
Prends garde à toi
Si tu ne m'aimes pas, si
tu ne m'aimes pas, je t'aime
Prends garde à toi
Mais si je t'aime, si je t'aime, prends
garde à toi
L'oiseau que tu croyais
surprendre
Battit de l'aile et
s'envola
L'amour est loin, tu
peux l'attendre
Tu ne l'attends plus, il est là
Tout autour de toi,
vite, vite
Il vient, s'en va, puis
il revient
Tu crois le tenir, il
t'évite
Tu crois l'éviter, il te tient
L'amour (× 4)
L'amour est enfant de
bohème
Il n'a jamais jamais
connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je
t'aime
Et si je t'aime, prends
garde à toi
Prends garde à toi
Si tu ne m'aimes pas, si
tu ne m'aimes pas, je t'aime
Prends garde à toi
Mais si je t'aime, si je t'aime, prends
garde à toi
L'amour est enfant de
bohème
Il n'a jamais jamais
connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je
t'aime
Et si je t'aime, prends
garde à toi
Prends garde à toi
Si tu ne m'aimes pas, si
tu ne m'aimes pas, je t'aime
Prends garde à toi
Mais si je t'aime, si je t'aime, prends
garde à toi
Notre destination, la chanson Carmen de Stromae, avec au menu des activités sagement préparées par l'équipe didactique de TV5 et du Cavilam, dans Paroles de Clips.
Bravo les amis de TV5 pour ce merveilleux travail! La réalisation de ces activités nous a permis d'aller plus loin dans l'apprentissage du nouveau lexique concernant les réseaux sociaux.
Stromae
Carmen
L'amour est comme l'oiseau de Twitter
On est bleu de lui1, seulement pour 48 heures
D'abord on s'affilie2, ensuite on se followe3
On en devient fêlé, et on finit solo
Prends garde à toi
Et à tous ceux qui vous like4
Les sourires en plastique sont souvent des coups d’hashtag5
Prends garde à toi
Ah les amis, les potes ou les followers6
Vous faites erreur, vous avez juste la cote
[Refrain]
Prends garde à toi
Si tu t’aimes
Garde à moi
Si je m’aime
Garde à nous, garde à eux, garde à vous
Et puis chacun pour soi
Et c’est comme ça qu’on s’aime, s’aime, s’aime, s’aime
Comme ça consomme, somme, somme, somme
Et c’est comme ça qu’on s’aime, s’aime, s’aime, s’aime
Comme ça consomme, somme, somme, somme
Et c’est comme ça qu’on s’aime, s’aime, s’aime, s’aime
Comme ça consomme, somme, somme, somme
Et c’est comme ça qu’on s’aime, s’aime, s’aime, s’aime
Comme ça consomme, somme, somme, somme
L’amour est enfant de la consommation
Il voudra toujours toujours toujours plus de choix
Voulez voulez-vous des sentiments tombés du camion7 ?
L’offre et la demande pour unique et seule loi
Prends garde à toi
Mais j’en connais déjà les dangers, moi
J’ai gardé mon ticket et, s’il le faut, j’vais l’échanger, moi
Prends garde à toi
Et, s’il le faut, j’irais m’venger moi
Cet oiseau d’malheur, j’le mets en cage
J’le fais chanter, moi
[Refrain]
Un jour t’achètes, un jour tu aimes
Un jour tu jettes, mais un jour tu payes
Un jour tu verras, on s’aimera
Mais avant on crèvera8 tous, comme des rats
Vocabulaire
1 Être
bleu de quelqu’un (belgicisme) : être
amoureux de quelqu’un
2
S’affilier : ici, s’inscrire sur une
liste d’amis.
3
Se follower (anglicisme) : Se suivre
sur Twitter.
4
Liker (anglicisme) : Aimer sur
Facebook.
5
Un hashtag : symbole utilisé sur les
réseaux sociaux (Twitter, Facebook et Instagram notamment) pour marquer un
contenu avec des mots clés plus ou moins partagés (#).
6
Un follower : un
« suiveur », un utilisateur qui s’abonne à un fil Twitter.
Unepetite curiosité en passant: saviez-vous que l'aria Carmen, attribué à Bizet, était en réalité fortement inspiré d'une petite chansonette espagnole, écrite par un compositeur appelé Sebastián Iradier? Cette chanson s'appele "El arreglito" et avait été interprétée par la soprano Mila Traveli au Théâtre Impérial Italien de Paris en 1863. Pourtant,Bizet a écrit son opéra Carmen, d'après une nouvelle de Prosper Mérimée en 1875, douze ans plus tard.Plagiat ou inspiration? À l'époque, Bizet s'était expliqué en prétextant avoir cru reprendre un morceau traditionnelespagnol pour son aria. Quoi qu'il en soit, Georges Bizet est mort à peine trois mois après la première de Carmen, en juin 1875, pauvre et malade, à l'age de 36 ans, sans avoir connu la gloire. Le public français n'avait pas su apprécier cette histoire jugée trop sulfureuse pour l'époque. Le succès de Carmen ne survint que quelques mois après, à Vienne, où s'enchaînèrent les représentations. Depuis, on a pas arrêté de le découvrir...
Voici l'interprétation de "El arreglito" , pour les plus curieux.
Merci Mari Carmen d'avoir partagé avec nous ces bijoux qui nous font réfléchir.
Par un discours délicatement élaboré, ces philosophes nous dévoilent en une minute à peine les grands mystères de la vie quotidienne. Les questions profondes des plus grands philosophes et des petits humains que nous sommes.
VOICI VOTRE POÈME DES NASALES... IL EST ENCORE EN ÉLABORATION. MERCI DE BIEN VOULOIR L'AMÉLIORER PETIT À PETIT. LA RUBRIQUE "VOTRE COMMENTAIRE" VOUS ATTEND.
JE VEUX ...
Je
veux du bon temps
je
veux donc qu'il fasse bon
Je
veux un éléphant
je
veux pas la télévision
je
veux plein d'enfants et de chiens
je
veux de la précision
je
veux de l'imagination
je
veux un jus d'orange au lit tous les matins
je
veux la vérité mais pas tout le temps
je
veux de bons sentiments
je
veux de la compréhension
je
veux de la tolérance
je
veux que tu sois comte
je
veux la révolution
je
veux montrer des émotions
je
veux un homme intelligent qui m'offre des bonbons
je
veux que tu sois ponctuel
je
veux donc passer du bon temps avec mon copain
Pour terminer, deux chansons pleines de poésie... et de voyelles nasales.
Ce sont deux de mes chansons préférées, deux bijoux magiques et sonores.
Entraînez-vous à en prononcer les paroles.